Ce matin, nos 2 Cornus ont ouvert les yeux, et donc par le fait même les miens, à 5h36 précisément. En fait, Cornue #1 s’est levée à cette heure et Cornu #2 a suivi vers 5h47. Je les ai gentiment retourné dans leur lit, ici on ne se lève pas avant au moins 6h15. En me recouchant, je bougonne à l’homme qu’il devra se lever ce matin, car contrairement à lui, je ne dors plus depuis 5h (heure à laquelle j’ai soulagé ma vessie). Il échappe un long soupir et se retourne. Je m’en tire pas trop mal vu l’aube déjà bien installée.

Oh! Miracle! J’ai réouvert les yeux à 7h24. Merci l’homme que je me dis, pour une fois il ne s’est pas levé en vain, j’ai pu me rendormir, contrairement à d’habitude ou je « viraille » sans trouver Morphée.

Petit déjeûner, douche rapide et je suis fraîche et dispose pour commencer ma journée. En plus, quelle joie, l’Homme faisait la vaisselle au moment ou je m’apprêtais à débuter mes ablutions.

Je sors de la salle de bain, bébé s’amuse sur le mini sofa, elle s’y confond presque, étant vêtue dans les mêmes teintes (lolll), les Cornus regardent Dora (est-il vraiment si tôt ?), bref, un petit matin tranquille.

Le « lift » de l’Homme est arrivé pendant que je m’habillais, il me donne donc un bisou et quitte. Ça sent le bon café, même s’il fait une chaleur, mais surtout une humidité, incomparable, j’ai envie de ce liquide si délicieux pour mes papilles. (je préfère un bon cappucino, mais le temps manque souvent à l’appel pour qu’on puisse s’en couler à cette heure si matinale)

Horreur !!! Que vois-je en tournant le coin de la cuisine ? Une partie de la vaisselle baigne encore dans la mousse, la chaise de Cornue #3, celle qui se confond dans le sofa, est encore pleine de réserves céréalières, bref c’est le gros bordel. Le comble ? L’Homme a omis de sortir le bac de récupération, celui-là même qu’il me promet de vider depuis la veille.

Je ramasse donc tout, bonne femme de maison que je suis, pas trop le choix, bébé devra bien se rasseoir dans sa chaise pour dîner. Je rumine tout en mettant les vêtements à la laveuse, je regarde du coin de l’oeil la pile de linge propre, non rangée, pêle-mêle sur la chaise de notre chambre, SA pile!

J’imagine mille et un scénario pour me venger. Ne plus rien faire dans la maison ? Non, pas une bonne idée puisque l’Homme s’en rendra compte que trop tard, le temps que tout me tappe encore plus sur les nerfs et puis c’est trop radical, bébé ne peut toujours bien pas ramper dans les bilous de poussières.

Une éclair de génie traverse mon esprit : « Je pourrais cesser le nettoyage de ses vêtements, ne laver que les nôtres » Ah! Ah! Quelle douce vengeance, peut-être comprendra-t-il ce que c’est que de voir nos choses faites à moitié. C’est vrai quoi ! Tout part toujours d’une bonne intention, mais il n’est pas foutu de terminer ce qu’il commence. Il ramasse ses vêtements… juste pour les changer de place, tout à coup sa pile s’ennuyerait toute seule sur la chaise, mettons la près des autres, sur le dessus de la valise, pas vidée de son contenu, évidemment!

Quelle chance il a cet Homme, le temps que je finisse d’étendre ma brassée, que je sépare les 2 Cornus et que je fasse une halte pipi, j’avais oublié ce plan merveilleux et j’ai donc lavé ses vêtements.

J’aurai bien ma revanche bientôt ;)